Le 4ème homme de ma vie : l’histoire de mon infidélité 2/2

Article : Le 4ème homme de ma vie : l’histoire de mon infidélité 2/2
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19 février 2020

Le 4ème homme de ma vie : l’histoire de mon infidélité 2/2

Il y a 8 mois, j’ai commencé à vous raconter l’histoire de mon infidélité. Alors que cette suite était prête, je ne l’ai pas publiée la semaine suivante comme j’en avais l’intention. je vous raconterai pourquoi dans un prochain billet. Oui, je sais. je promets et je ne réalise pas. Mais, recevez déjà la fin de cette croustillante aventure!

je disais donc que lorsque mon sexy militaire sportif m’a pénétrée, j’ai été parcourue par de multiples frissons. Une voix intérieure m’a dit : « Bravo, Mireille ! Tu vas foutre ta vie en l’air. Si tu crois que tu vas  coucher une seule fois et retourner tranquillement à ta vie de femme mariée modèle, tu te trompes lourdement. » Il a véritablement et contre toute attente assuré.

Je ne suis toujours pas tombée enceinte

De retour chez moi après avoir trompé mon mari pour la première fois depuis 9 ans que je le connaissais, j’étais d’un calme olympien. Les questions et inquiétudes fusaient de partout. Je connaissais des femmes qui avaient fini par tomber amoureuses du coup d’un soir parce qu’il avait assuré au lit. Je réalisais pourquoi le monde craint l’infidélité de la femme. Cette nuit-là, mon mari a voulu faire l’amour. Je le lui ai refusé. Je me suis endormie sans lui faire la causette comme d’habitude. Il avait certainement réalisé que je n’étais pas la même. Il n’a pas insisté.

Pendant deux semaines, j’ai refusé de faire l’amour avec mon mari.  J’avais le sentiment de tromper mon militaire en dormant sur le même lit que mon mari. Je ne l’ai pas revu pendant ce temps. Mais, je pensais à lui nuits et jours. Moi qui avais juré que ce serait une seule fois pour juste lui prendre du sperme, je me suis mise à l’appeler tous les jours. Et j’ai eu mes règles. J’ai été déçue de ne pas être enceinte. Cependant, j’avais une bonne raison pour coucher avec lui à nouveau. Notre contrat était qu’il me mette enceinte.

Nous avons couché ensemble à nouveau en Mars 2012. C’était MA-GNI-FI-QUE ! Ce jour-là, je me suis rendue compte que, enceinte ou pas, j’aurai du mal à arrêter. Je devenais accro à lui. Contrairement aux impressions que nous donnons, les femmes aiment le sexe bien fait. Je venais de tomber dans ce piège duquel j’allais difficilement sortir.

J’ai été prise pratiquement la main dans le sac

En Avril 2012, mon mari m’a rendu une visite surprise au bureau. J’étais en train d’embrasser mon militaire aux escaliers. Il m’avait rendu visite et je le raccompagnais. Quand j’ai entendu les pas de quelqu’un qui montait les marches, j’ai décalé et changé rapidement de sujet. Il nous a vu et a perçu la gêne. Il s’est retourné et est parti en colère. Je n’ai pas essayé de le rattraper. Le soir, je suis rentrée à la maison, persuadée de le trouver. Il n’y était pas. Il est revenu à la maison deux jours plus tard. Pendant qu’il s’apprêtait à faire sa valise pour partir définitivement, j’ai fermé la porte de la maison. Je l’ai fait asseoir sur le lit. Je lui ai dit d’un ton calme : « soit tu m’écoutes, soit tu me tues pour passer cette porte ! »

J’ai réalisé ce jour-là ma plus grande performance de menteuse de toute ma vie. Je suis allée chercher le mari amoureux que j’ai connu. J’ai pris tout mon courage dans son regard profond et je lui ai rappelé toutes les étapes que nous avons traversées : « Chéri, ne me dis pas, s’il te plait, que tu penses vraiment que je t’ai trompé ! M’en crois-tu seulement capable ? Penses-tu que je suis restée avec toi depuis 2003 pour te tromper seulement en 2012 ? Crois-tu qu’avec la façon que tu me touches, je peux avoir le courage de faire pareil avec un autre homme ? Je me rends compte que tu ne sais vraiment pas à quel point je t’aime. Depuis 2004, je passe 3 jours par semaine chez toi. En 2007, tu m’as laissée dans le désarroi à Douala et es allé vivre à Ebebeyin (Guinée Equatoriale). Je ne me suis pas avouée vaincue. Je suis venue te chercher à Ebebeyin. Tout ça pour te montrer à quel point je t’aime. En 2009, je t’ai épousé en catimini pour ne pas que nos familles émettent des objections.  Depuis cette année, j’ai bu tous les médicaments possibles, juste pour te faire un enfant. En 2010, tu as décidé de t’installer à Yaoundé. Je t’ai suivi sans broncher, en abandonnant mon boulot à Douala. Et tu réussis quand-même à douter de moi en 2012 ? Je suis très surprise par ta réaction. Combien de temps il me faudra encore pour te prouver mon amour ? C’est fatiguant à la fin ! »

Mon mari m’a regardée profondément et s’est allongé sur notre lit, épuisé tant physiquement que mentalement. Il s’est endormi au bout de 5 minutes. Je l’ai couvert délicatement de plusieurs baisers sur les joues.

Il fallait dès lors trouver le moyen de mettre un terme à ma relation adultérine sans blesser mon militaire

J’avais vu la colère et la détresse dans le regard de mon mari. Et j’avais réalisé que j’allais le perdre. Quelle était dès lors la meilleure stratégie pour me défaire du lien de plus en plus grandissant qui me liait à mon amant ? Je ne décrochais plus ses appels. Deux semaines se sont écoulées. Il est venu au bureau. J’ai du lui mentir que j’avais beaucoup de dossiers à traiter, que c’était la raison de mon silence et que je le rappellerais une fois que j’aurais une minute. Une semaine plus tard, il m’a  annoncé qu’il venait d’être affecté à Limbé, à 315 kilomètres de Yaoundé. Désormais, il ne viendrait à Yaoundé que pour deux jours tout au plus.

Ouf !!!!! J’ai été sauvée par la distance, alors que je me faisais du mauvais sang. Il n’a finalement jamais su que j’avais l’intention de le quitter. Depuis Juin 2012, je ne l’ai pas revu. Chez moi, j’ai redoublé d’efforts pour retomber follement amoureuse de mon mari, celui qui m’avait épousée contre l’avis de sa sœur et que j’avais suivi à Ebebeyin et à Yaoundé.

Retour à la case départ : je n’étais toujours pas enceinte

Ayant réalisé que mon mari n’était aucunement gêné de ne pas avoir d’enfant, j’ai commencé à me dire que je devrais accepter mon sort, que je ne ferai sûrement jamais d’enfant ; jusqu’à ce que je me confie à ma collègue sur ma difficulté à enfanter et qu’elle me conseille une tradipraticienne qui l’avait aidée, elle. Je n’y croyais plus, mais je me devais d’essayer à nouveau. Je la considérais comme ma dernière chance. J’ai rencontré la dame. Elle m’a remis une écorce fraîche hachée et m’a instruit de me purger pour nettoyer mes trompes qui étaient certainement bouchées. Mon mari aussi devait se purger avec cette écorce, pour augmenter nos chances. Est-ce que mon mari allait alors accepter de le faire, lui qui avait refusé de se rendre chez le médecin ?

J’ai parlé de cette écorce à mon mari en pleurs. Je l’ai supplié à genoux de l’utiliser. Il disait ne pas voir la chose comme moi. Il souhaitait que je laisse la chose se faire naturellement. Allait-il alors penser pareil dix ans plus tard ? Ce besoin d’être parent finit à un moment ou un autre de notre vie par nous interpeller. Je l’avais tellement supplié, on dirait que j’étais réellement la seule à vouloir un bébé. Et par pitié pour moi, il avait accepté et s’était purgé avec l’écorce de la tradipraticienne. Nous étions en août 2012. Et il ne me restait plus qu’à m’abandonner pleinement dans les bras de mon mari et laisser le miracle s’opérer.

Et le miracle s’opéra !

Alors que je n’y croyais plus tellement, en Mars 2013, j’ai découvert que j’étais enceinte. Quand mon mari l’a appris, il a pleuré de joie. Ah !! Mais tu pleures, chéri. Tu disais ne pas t’en faire. L’échographie a alors confirmé que c’était bel et bien une grossesse. A ce moment, j’ai pris la décision la plus lourde de sens de toute ma vie : devenir une mère au foyer pour m’occuper personnellement de ce bout de chou que j’avais tant cherché.

Aujourd’hui, quand je repense à cette histoire, je me pose des centaines de questions. Si mon mari avait accepté de rencontrer le gynécologue en 2010, l’aurais-je trompé ? Si j’avais eu la certitude en 2010 que lui non plus n’avait pas de problème, l’aurais-je cru ? Si le militaire n’avait pas été affecté à Limbé, aurais-je eu la force nécessaire pour le quitter ? Si mon mari avait refusé de se purger avec l’écorce de la tradipraticienne, qu’aurais-je fait ? L’aurais-je trompé à nouveau, cette fois-ci avec quelqu’un de fertile ? C’est ainsi tous les soirs au coucher, en me blottissant contre lui, respirant sa chaleur rassurante et comptant ses battements cardiaques.

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Commentaires

Carine Marcelle ANGO
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Belle plume, je te découvre sous un autre angle. Je n'ai pas lu l'article qui précède celui ci mais je peux te dire que l'histoire m'a captivé. Le mensonge n'a pas de longue jambe...il nous tient captif dans une prison invisible.

Mireille Flore Chandeup
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J'ai retenu surtout que le mensonge tue à petits feux. Dois-je lui dire toute la vérité, au risque de détruire mon mariage?

Laure tchikando
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Tant que l'hôpital ne déclare pas la stérilité, il faut toujours garder espoir

salma
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Hum onong l'histoire si est trop vite finie je reste sur ma soif onong reprends le paragraphe du militaire même trois épisodes.

Mireille Flore Chandeup
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c'est tout pour toi là-bas! Mami problème! si le père lit ça et me chasse, tu vas m'accueillir dans ton ménageU?

Dr K.
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Tu as réussit à me tenir en haleine jusqu'à la fin de l'histoire. Bravo c'est bien mené et le questionnement de la fin est de mise, mais pourquoi tu gâte le nom des Mireille comme ça ?toi aussi mbombo

Laure tchikando
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Tant que l'hôpital ne déclare pas la stérilité, il faut toujours garder espoir